Les archives de la famille d’Argenson ne contiennent que trois documents d’archives qui témoignent de l’activité du comte à la tête de l’Académie royale de musique, mais ces derniers sont d’un grand intérêt en ce qu’ils apparaissent pleinement représentatifs des modalités complexes de la gestion de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime et qu’ils mettent en lumière la totalité des enjeux administratifs, financiers et artistiques de la gestion de cette grande institution culturelle. Notre article se propose de partir de ces trois documents pour appréhender les rouages complexes de cette administration, tout en éclairant ce moment particulier dans la trajectoire institutionnelle de l’Académie auquel le comte d’Argenson a associé son nom.